Homélie – Joyeux Noël !

Joyeux Noël. Enfin, nous pouvons le dire. Joyeux Noël et nous le dirons jusqu’au dimanche de l’épiphanie. Joyeux Noël !
Noël, c’est Jésus, l’Emmanuel, Dieu avec nous qui nous dit la grandeur de l’homme et la joie d’accueillir la paix qui vient de Dieu. Il est né, Jésus, Dieu comme et avec nous

Noël, c’est l’Emmanuel, Dieu avec nous, en Jésus il se fait proche. Comment mieux nous dire qu’il est proche de nous qu’en venant en cet enfant Jésus ?
Dieu se dit par cet enfant. Ce faisant, ce disant, il dit, montre la grandeur de l’homme, de tout être humain. Un petit enfant dit toute la grandeur de l’homme.
A l’heure où l’on se pose beaucoup de questions sur le début, la fin de vie, l’accueil des étrangers, Dieu vient redire la grandeur de l’homme, parce qu’il n’a pas peur de se faire homme, d’affronter à hauteur
d’enfant, d’homme les violences de ce monde, les injustices de ce monde, la course à la consommation, ainsi que nous l’avons entendu avec Isaïe et Tite, autres témoins de Dieu.
Il n’a pas peur de se confier à Marie, Joseph, la sainte famille, à d’autres hommes et femmes, de se lier définitivement. C’est pour cela que fête de la sainte famille dimanche est aussi Noël, Joyeux Noël. Il vient avec l’amour de l’enfant qui porte en lui toutes les espérances. C’est le début du mystère qui de la crèche au crucifiement nous est révélé. En cet enfant, Dieu Il s’est donné pour nous. En l’enfant-Jésus, Dieu dit sa grandeur, la grandeur de chaque personne humaine. Joie de la paix de Dieu pour tous, le chemin vers DIeu.

Il s’est donné pour tous, pour nous donner sa paix. C’est le mystère de l’épiphanie, qui commence avec ces bergers qui disent à tous que l’enfant Dieu est né. Cet enfant en grandissant, viendra à la
rencontre de tous. Aujourd’hui encore, il vient à la rencontre de tous, Non pas sous forme d’une idée, qu’il faudrait faire passer par l’intelligence artificielle, par les ordinateurs pour que cela soit compréhensible.
Mais en un homme, un enfant. Il s’est confié à nous. Ce faisant, il prend le risque que l’on se désintéresse de Lui et que l’on passe à côté de Lui ou que l’on ne l’accueille pas. Mais, c’est l’enfant Dieu qui va nous mener sur les vrais chemins vers Dieu, comme le fait tout enfant qui vous emmène quand vous acceptez de lui tenir la main. L’enfant Jésus vous tend la main, sa petite main, pour vous emmener voir ces chemins de Dieu. L’enfant s’émerveille. Un des signes que nous sommes sur les bons chemins, c’est que là où est la paix, là est Dieu. Là où sont les violences, quelles qu’elles soient ce n’est pas le chemin de Dieu. Noël, c’est le refus de la violence faite aux enfants. Noël, nous dit qu’il n’y a pas que ces chemins de violence, il y a ces chemins de paix, de joie du service du don, du partage. Ces lumières évoquées par les enfants qui se préparaient à Noël. Noël nous redit ce chemin que nous pouvons prendre ou non. L’enfant Dieu n’aura que son amour à proposer, c’est sa seule richesse, mais la vraie richesse. SI l’on veut connaître Dieu, renaitre avec lui, c’est chemin qu’il nous faut prendre. Si l’on veut aller vers Lui, il nous faut prendre ce chemin de la paix, du partage, du don de soi. « Quant à nous, nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier…celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère.» (1 Jn 4,19-21)
Prendre le chemin de Dieu comme Dieu qui a accepté de venir en un enfant nous révéler la grandeur de tout être humain. C’est prendre la main de l’enfant Dieu qui nous fait prendre les chemins de
la paix, ainsi il nous sauve, renouvelle notre amour et nous conduit à l’amour de son Père. Joyeux Noël, dites le jusqu’à la fin des vacances, c’est dire Dieu est avec nous, le Dieu de la paix pour tous. Joyeux
Noël !

Michel Leroy, curé